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Date : 17-01-2024 14:37:29
Nous tenons en réalité aujourd'hui l'occasion d'en finir avec l'hypocrisie. Il est évident qu'une large majorité des parents confieraient leurs enfants à l'école privée s'ils en avaient les moyens. Parce que la discipline y est meilleure, les professeurs moins absents, les parents plus investis parce qu'ils payent… les fréquentations choisies, les enfants fauteurs de troubles exclus de l'établissement le cas échéant, et les élèves pas assez brillants impitoyablement exclus des écoles dites d'élite.
Autrement dit, si les parents préfèrent le privé aujourd'hui, c'est parce que l'exigence et l'ambition qu'on y trouve sont annonciatrices de la dureté du monde professionnel à laquelle devrait précisément préparer l'école.
Les élites cherchent aussi à doter leurs enfants d'un utile réseau social. Le plus jeune ministre de la Ve République n'a-t-il pas fait « l'Alsa » comme les enfants de Pap Ndiaye ?
Si la droite opte plutôt pour Stanislas, Saint-Jean de Passy ou Franklin, les partisans d'Emmanuel Macron préfèrent en effet l'école Alsacienne ou Jeannine-Manuel. Dans tous les cas, c'est le privé qui gagne et qui fait gagner.
A fortiori à l'heure où l'école publique a décroché. L'humiliation de la France dans les tests Pisa en apporte la preuve, année après année. Et le président de la République lui-même l'a reconnu dans son discours du 25 août 2022 devant les recteurs : « l'école de la République n'est plus à la hauteur ».
lepoint.fr
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