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Date : 13-04-2024 07:57:31
Un commerçant a refusé de faire travailler une intérimaire qui ne voulait pas retirer son voile dans un magasin Geox à Strasbourg. Accusé d’«islamophobie», il a porté plainte jeudi.
Cette nouvelle affaire d’entrisme islamiste lui a valu un tombereau d’injures et de menaces de mort sur les réseaux sociaux. Le gérant d'un magasin Geox à Strasbourg, qui avait refusé mercredi 10 avril qu’une intérimaire travaille en raison du voile islamique qu'elle ne voulait pas retirer, a décidé de porter l’affaire en justice. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Strasbourg, a appris auprès du parquet Le Figaro. Jeudi soir, le gérant avait porté plainte «contre X des chefs de diffamation, injure publique et appels téléphoniques malveillants», révélait RTL.
L’incident n’aurait pas dépassé la porte du magasin si la vendeuse voilée, qui se décrit dans sa biographie Tik Tok comme une «musulmane inspirante» qui «embrasse le hijab», n’avait pas filmé elle-même la séquence avant de la publier sur les réseaux sociaux. On y voit notamment le commerçant indiquer à l’intérimaire qu’elle n’a pas «la tenue adéquate». «On est en France, Madame, c'est dans la loi. Moi, en magasin...», dit-il encore avant d’être coupé par la jeune femme. «Liberté, égalité, fraternité. En pays laïc», ironise-t-elle. «Sur mon contrat, il n'y a pas écrit que je ne dois pas mettre le voile». Le gérant se justifie alors. «Moi j'ai une collègue qui a une croix autour du cou et elle ne la montre pas non plus».
Visionnées plus d’un million de fois, les images ont déclenché un véritable flot d’insultes et de menaces graves à l’encontre du gérant, accusé d’«islamophobie». Le CCIE, Collectif contre l'islamophobie en Europe, ex-CCIF (Collectif contre l'islamophobie) qui avait été dissous en France après l'assassinat de Samuel Paty à Conflans Sainte-Honorine, n’a pas cherché à contenir ces réactions, dénonçant une «discrimination inacceptable» et appelant à contacter Geox «pour exprimer [de la] désapprobation».
«Je suis une nouvelle voilée», a expliqué de son côté la jeune femme dans une nouvelle vidéo postée sur les réseaux sociaux vendredi, révélant cacher volontairement aux agences d'intérim le fait qu’elle porte le voile. «Bien évidemment que je n’ai pas changé mon profil Linkedin, ni sur mon CV, de peur que les recruteurs abandonnent toute poursuite avant de m'avoir vue», explique-t-elle, en riant. «La police haram [tout ce qui est «interdit, inviolable, sacré», selon la religion islamique, NDLR] de TikTok est sur mon dos tout le temps», déplore encore la jeune femme. «Je ne vais pas changer de comportement en un claquement de doigts, ça va prendre du temps mais je vais être sur la bonne voie, c’est ça l’essentiel», conclut-elle.
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