Les cadeaux, la bûche, le sapin et ses boules, les chaussettes accrochées à la cheminée...
d'où viennent ces traditions de Noël qui perdurent dans plusieurs pays du monde ?
Contrairement à une idée reçue, la tradition des cadeaux n’a rien à voir avec le récit, dans la Bible, de l’arrivée des Rois mages venus apporter de l’or, de l’encens et de la myrrhe au petit Jésus. Cet événement, correspond à la fête chrétienne de l’Épiphanie et ne se fête d’ailleurs que le 6 janvier. Or, aujourd’hui, c’est plutôt le 24 ou le 25 décembre qu’on s’échange les cadeaux de Noël !
Chez les Romains, les fêtes des Saturnales (autour de la date du solstice d’hiver -20 au 22 décembre-) puis des sigillaires (à la fin du mois de décembre) étaient l’occasion de s’échanger de petits présents, notamment des figurines en terre cuite ou en cire.
À partir du XIIe siècle, est apparue la tradition de saint Nicolas, cet évêque qui, dans la nuit du 5 au 6 décembre, vient apporter des friandises aux enfants sages : fruits secs, pommes, gâteaux, bonbons, chocolats, pain d’épice…
Au 19e siècle, les enfants recevaient une orange, signe, à l’époque, de prospérité : l’orange était encore un fruit rare, donc cher.
Ce n’est qu’au XXe siècle avec l’arrivée de la société de consommation que les simples friandises se transformeront en jouets. Vers 1950, les Grands Magasins parisiens, suivant le modèle américain, vont inciter, dans leurs vitrines et via des promotions, à acheter des jouets aux enfants pour le 25 décembre.
Il est difficile de dater avec précision à quand remonte la tradition du sapin de Noël, mais une chose est sûre : le sapin n’a pas pour origine une fête religieuse mais un rite païen. Avant que Noël existe, un rituel pour célébrer le solstice d’hiver consistait à décorer un arbre, symbole de la vie et du renouveau. On retrouve donc ce symbole de l’arbre dans le monde antique et médiéval, avant qu’il ait été assimilé par le christianisme.
En France, la première référence à un sapin de Noël dans les registres municipaux date de 1521, dans un village d’Alsace. Après la guerre de 1870, la tradition s’est généralisée dans tout le pays grâce aux immigrés d’Alsace-Lorraine.
3. La bûche
La bûche est aussi associée aux rituels païens pour célébrer le solstice d’hiver. À cette période, des bûches étaient brûlées afin de célébrer la renaissance du soleil.
Au Moyen Âge, la tradition voulait que les familles se réunissent lors de la veillée de Noël autour de l’âtre, où une grosse bûche préalablement bénie devait se consumer le plus longtemps possible. La bûche devait provenir, de préférence, d’un tronc d’arbre fruitier, censé garantir une bonne récolte pour l’année suivante.
Les cendres étaient conservées pour protéger le foyer. Elles avaient, dit-on, la propriété de protéger la maison de la foudre et des pouvoirs maléfiques du diable.
La bûche est devenue le célèbre dessert que bien plus tard, vraisemblablement à la fin du XIXe siècle, grâce à l’œuvre de pâtissiers français.
Jusqu’au XIXe siècle, le sapin de Noël était décoré de fruits de saison en guise d’offrandes aux dieux puis de pommes rouges, afin de symboliser l’arbre du paradis.
En 1847, un souffleur de verre de Lauscha (centre de l’Allemagne) eu l’idée d’imiter ces pommes en créant des boules de verre.
Un peu plus tard, en 1858, après une grande sécheresse qui affecta les récoltes, un artisan verrier de Moselle, fabriqua à son tour des boules en verre pour remplacer les fruits.
La coutume s’est peu à peu répandue dans le monde à travers les 19e et 20e siècles.
Cette tradition vient de la légende de saint Nicolas. Il est raconté aux enfants que le saint, touché par la misère de trois sœurs, fit glisser des pièces d’or par la cheminée de leur maison. Les pièces seraient tombées dans les chaussettes des jeunes filles qui séchaient près du feu ! Depuis, les enfants perpétuent cette coutume, mais les pièces d’or sont remplacées par des cadeaux…