Stefano di Battista, saxophone
Matteo Cutello, trompette
Fred Nardin, piano
Daniele Sorrentino, contrebasse
Andre Ceccarelli, batterie
Né le 14 février 1969 à Rome, c’est durant son enfance que Stefano Di Battista s’initie à la musique, dans un orchestre de quartier composé majoritairement de cuivres. Ayant débuté le saxophone à l’âge de treize ans, il s’intéresse au jazz par le biais de disques d’Art Pepper et de Cannonball Adderley, deux musiciens qui resteront des influences durables. Il suit une formation académique avant de commencer à « faire le métier » dans la variété. La rencontre avec Massimo Urbani (1957-1993), saxophoniste alto italien marqué par le feu parkérien, joue également un rôle déterminant dans son ambition à devenir un musicien de jazz. Il faut cependant attendre un concours de circonstances pour que le talent du jeune saxophoniste romain puisse éclater au grand jour. Encouragé à se rendre à Paris par le pianiste Jean-Pierre Como qui l’a entendu pendant l’été 1992 au festival de Calvi, Stefano Di Battista séduit rapidement plusieurs musiciens de la capitale française qui lui mettent le pied à l’étrier, notablement le batteur Aldo Romano (deux disques témoignent de leur association) et le chef d’orchestre Laurent Cugny qui lui fait une belle place – ainsi qu’à son compatriote trompettiste Flavio Boltro – dans l’ONJ qu’il constitue en 1994. Même s’il est, dès lors, surtout actif en France, il maintient des liens étroits avec la communauté des jazzmen italiens, enregistrant notamment avec ses compatriotes Enrico Rava (1996), Rita Marcotulli (1998), Daniele Scannapieco (2003) et Dario Rosciglione (2004).
C’est donc avec un quartet transalpin (Eric Legnini, André Ceccarelli, Rosario Bonaccorso) qu’il enregistre en 2002 son troisième album chez Blue Note, Round About Roma, accompagné d’un orchestre symphonique dirigé par Vince Mendoza. Il poursuit son parcours sur le label avec un projet hommage à Charlie Parker, puis le virtuose Trouble Shootin’ en 2007, sur lequel il invite notamment Fabrizio Bosso à la trompette et Baptiste Trotignon au Hammond.
Il revient quelques années plus tard sur le label italien Alice Records avec l’album Woman’s Land, prenant pour inspiration certaines des grandes figures féminines du 20e siècle. Par ailleurs, il poursuit alors une fidèle collaboration avec la chanteuse Nicky Nicolai, qu’il accompagne sur ses projets personnels.
Sideman reconnu, invité par ses collègues en France comme en Italie sur scène et en studio, il cultive en particulier sa capacité à dialoguer avec d’autres artistes. En 2014, il enregistre ainsi son album Giù La Testa avec le guitariste bayonnais Sylvain Luc, mélodiste tout aussi virtuose que Di Battista. Puis il retrouve Nicky Nicolai pour un projet original avec l’écrivain Erri De Luca, intitulé La Musica Insieme, à la frontière entre littérature napolitaine et performance musicale.
En 2021, Stefano Di Battista revient avec Morricone Stories, un album hommage à Ennio Morricone, avec qui il a eu la chance de travailler. Il retrouve sur ce projet André Ceccarelli à la batterie, Fred Nardin au piano et Daniele Sorrentino à la contrebasse.
Fort de son succès public avec plus d’une trentaine de concerts français en quartet, il s'attelle désormais à un nouveau répertoire avec son groupe transalpin, sur un nouvel album intitulé La Dolce Vita (mars 2024). Amoureux de la mélodie, magicien du timbre, Stefano Di Battista fait résonner sous un nouveau jour les thèmes rendus célèbres par Paolo Conte, Andrea Bocelli, Lucio Dalla, tout en faisant honneur à des compositeurs comme Renato Carosone ou Armando Trovajoli.