Venise et la création féminine
Arie, canzoni, madrigali de
MADDALENA CASULANA v1544-v1590
ANTONIA BEMBO v1643-v1715
ANNA BON DI VENEZIA v1740-v1767
BARBARA STROZZI 1619–1677
MARINA VALMAGGI né en 1945
Ville-monde et porte d’entrée de l’Orient en Europe, la République de Venise a suscité l’éclosion d’une vie sociale plus libre que celle des cours princières italiennes (le carnaval y durait plusieurs mois !). C’est sans doute une des raisons pour lesquelles la création artistique féminine a pu s’y épanouir dès le 16e siècle. Venise était aussi un centre d’édition réputé, qui a vu paraitre la première publication musicale imprimée en 1501, permettant une diffusion accrue du répertoire.
Ainsi, Maddalena Casulana fut la première femme à publier de la musique (5 livres de madrigaux) à la fin de la Renaissance. Dans une préface, elle déclare « Je veux montrer au monde, autant que je le peux dans cette profession de musicienne, l’erreur que commettent les hommes en pensant qu’eux seuls possèdent les dons d’intelligence et que de tels dons ne sont jamais donnés aux femmes. »
A l’époque baroque, Antonia Bembo, Barbara Strozzi (toutes deux élèves de Cavalli), puis plus tard Anna Bon, formée à l’Ospedale della Pietà où avait enseigné Vivaldi, parviendront à concilier une carrière de chanteuse lyrique avec celle de compositrice.
De nos jours Marina Valmaggi s’est fait connaitre par la composition de nombreuses chansons, la plupart sur des textes d’inspiration sacrée. Elle est l’auteur d’une « Elegia a Venezia » pour voix et guitare.