La Toccata BWV 911, initialement pour clavecin, réunit la fantaisie débridée de l’improvisateur (traits virtuoses) et le savoir consommé du contrapuntiste (foisonnante double fugue).
Incises (1994–2001), œuvre par laquelle Boulez revient au piano après sa 3e sonate de 1957, est également riche en contraste : par une notation d’une précision extrême qui exige de l’interprète une maitrise absolue du geste, jaillissent des éclairs, des irisations, des crépitements, des résonances d’un grand raffinement sonore.
Papillons (2015) de B. Mantovani est plus sombre que l’œuvre homonyme de Schumann, et fait entendre une « vague » sonore, arabesque obsessionnelle qui explore les résonances graves du piano.
Dans les Davidsbündlertänze, Schumann met en scène deux facettes de sa personnalité : Florestan, exalté et conquérant, d’une fantaisie effrénée, et Eusebius, jeune homme tendre, rêveur et introverti. Ces « Compagnons de David » (personnages plus ou moins imaginaires en lutte contre les Philistins de l’art) s’expriment tour à tour dans un merveilleux kaléidoscope musical aux humeurs changeantes et capricieuses.