Par une nuit pluvieuse, une jeune femme abandonne son bébé. Il est récupéré illégalement par deux hommes, bien décidés à lui trouver une nouvelle famille. Lors d’un périple insolite et inattendu à travers le pays, le destin de ceux qui rencontreront cet enfant sera profondément changé. On ne présente plus Kore-eda, pourtant ce cinéaste de génie fait une nouvelle fois une infidélité au Japon, cette fois-ci pour la Corée du Sud. On comprend très vite pourquoi le cinéaste a posé sa caméra dans le pays voisin. Son œuvre est marquée par les questions de la famille, ces représentations, l’abandon, la recherche du père ou de la mère, les places offertes et les places à prendre au sein du privée, du public et de l’intime. À travers l’abandon de ce bébé dans un dispositif propre à la Corée (boîte à abandon) et la quête de vouloir le vendre, se dessine en creux l’image d’une bande abandonnée deux fois : par leur famille et par la société. Ces êtres en carence de chaleur humaine cherchent avec leurs codes à eux, à réparer leurs parcours chaotiques à travers la figure de ce bébé à vendre. On vous prévient Kore-eda est un cinéaste engagé certes, mais de l’émotion. On s’émeut bien facilement fasse à ces scènes qui enchaînent les tableaux familiaux. Car cette joyeuse bande finie par faire famille et le road-movie fortifie aisément ce sentiment. On traverse le monde et les épreuves ensemble et seulement si on fait famille. Puissant.
Nous devrions passer un joli moment
de détente et d'émotions...
Je vous propose de prolonger ce visionnage par un after, afin de pouvoir partager nos ressentis, et prolonger le plaisir, tout simplement.