Auteur : Odette34  

Enfin, ce n'est pas trop tôt, et si ça pouvait se généraliser, on pourrait en mesurer l'efficacité

Auteur : Odette34  

Michel Aubouin : "Notre modèle de logement social a généré une forme de séparatisme"
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Dans une note publiée par la Fondapol et l'Observatoire de l'immigration et de la démographie (OID), le préfet Michel Aubouin expose les raisons qui font que le modèle du HLM à la française est, selon lui, à « bout de souffle ».
Le préfet Michel Aubouin est l'ancien inspecteur général de l’administration et ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études de la sécurité intérieure. Dans une note publiée par la Fondapol et l'Observatoire de l'immigration et de la démographie (OID), « Les étrangers extra-européens et le logement social en France », il énumère les raisons de la crise du modèle HLM à la française et propose des pistes de solutions.

Auteur : Odette34  

Marianne : Pourquoi a été créé le logement social en France ? Est-ce une exception française ?

Michel Aubouin : Dans tous les pays d’Europe existent des logements sociaux destinés aux plus démunis, le plus souvent gérés par les mairies. En général, ces logements sont au cœur des villes, parfois sous forme de maisons individuelles. C’était d’ailleurs la configuration que l’on trouvait jadis en France dans les cités ouvrières ou dans les cités-jardins, qui proposaient un habitat de qualité dans un environnement agréable. C’est, d’une certaine façon, l’appel de l’Abbé Pierre en 1954 qui a incité l’État à inventer l’immeuble construit en série et rassemblé dans de grands ensembles implantés à la périphérie des villes.

Ces ensembles de qualité médiocre, bâtis à la hâte sur des terres agricoles, n’étaient pas destinés à durer. Le « parcours résidentiel », encouragé par l’État, devait permettre aux Français de n’y demeurer que le temps de « faire construire », comme on disait alors, un « pavillon ».