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Date : 22-12-2023 11:34:16
Qu’elles touchent à la santé, à la famille ou encore au logement, les prestations sociales françaises ont été portées au cœur des débats parlementaires sur la loi immigration ces derniers jours. Mais, si les aides versées par l’État nourrissent bien des fantasmes, il n'est pas toujours facile de se retrouver dans cet essaim d'acronymes. RSA, APL, ASPA, PUMA... Ces aides sont-elles vraiment ouvertes à tous, y compris aux étrangers réguliers et irréguliers? Quelles sont les conditions exactes pour en bénéficier? Que va changer la nouvelle loi «Immigration»? Le Figaro fait le point.
RSA, Aspa : des prestations de solidarité très encadrées
Impossible de faire un tour des prestations sociales sans évoquer le Revenu de solidarité active (RSA), qui est venu succéder au Revenu minimum d’insertion (RMI) en 2005. Maintes et maintes fois réformée, cette aide vise à compléter le revenu des personnes démunies ou aux ressources faibles, dans le but de garantir à l’ensemble des Français un revenu minimal. Reste que pour prétendre au RSA, il faut remplir un certain nombre de critères.
De nationalité, d’abord : seuls les individus français, suisses et les citoyens de l’Espace économique européen présents en France depuis trois mois peuvent y avoir accès, ainsi que les étrangers disposant d’un titre de séjour permettant de travailler en France depuis au moins cinq ans. Ce délai est supprimé pour les titulaires d'une carte de résident, les réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire. À noter que les immigrés irréguliers («sans-papiers») ne peuvent y prétendre en aucun cas. Ainsi, contrairement aux idées reçues, tous les étrangers ne bénéficient donc pas du «sésame» dès leur arrivée en France.
Tous les allocataires doivent en outre résider en France «de façon stable», soit au moins neuf mois dans l’année. Le bénéfice du RSA est toujours assorti de strictes mesures d’âge: impossible d’y prétendre avant 25 ans, sauf en cas d’enfant à charge ou de grossesse. Une entorse est toutefois prévue pour ceux qui, âgé de 18 à 25 ans, ont travaillé à temps plein minimum 2 ans pendant les 3 dernières années. Si d’autres aides sociales peuvent être cumulées avec le RSA, les ressources mensuelles de l’allocataire ne doivent pas dépasser un certain plafond de revenu. Le montant de l’allocation varie de 607 euros pour une personne seule à 1276 euros pour un couple avec deux enfants. Selon les dernières données de la Caisse d’allocations familiales, le RSA est versé 1,9 million d’allocataires. De 2015 à 2017, les étrangers extra-européens représentaient entre 14% et 16% des bénéficiaires.
www.lefigaro.fr/social/rsa-apl-allocations-familiales-qui-peut-vraiment-beneficier-des-prestations-sociales-en-france-20231221
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