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Date : 07-12-2023 12:23:08
"Ma femme veut qu'on parte"
Le
07/12/2023 à 6:51
"Le 7 octobre, quand j'ai vu ce qu'il se passait en Israël, je suis allé réveiller mon mari pour lui dire: 'C’est la guerre là-bas, ça va être l'enfer ici.'" Depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël, Sophie* vit dans l'angoisse.
"La mort dans l'âme", elle a décroché la mézouza - un objet de culte - installée sur la porte du domicile de sa mère, contre l'avis de cette dernière. "Retirer la mézouza, c'est dans le haut de la liste des pires choses à faire", estime pourtant cette Française de confession juive.
"Ma mère ne voulait pas l'enlever, j'ai dû le faire d'autorité", explique-t-elle. "J'ai peur pour elle. (...) Psychologiquement, elle doit avoir beaucoup de mal à se dire qu'elle n'est pas en sécurité en France."
Tatouage dissimulé, prénom modifié...
Cette recrudescence des actes antisémites signalés a poussé certains à effacer tout signe extérieur de leurs croyances. "Ma femme et moi avons retiré la mézouza, alors que nous vivons à Levallois-Perret, dans un immeuble ou une grande partie des familles sont juives", s'agace Stéphane*. "Nous étions obligés de le faire, ma femme a peur", confie-t-il.
"C'est pour cette même raison que nous avons un temps évité d'aller dans des restaurants cashers après le 7 octobre", poursuit cet homme. "J'y allais tous les midis et deux soirs par semaine (...) je recommence à y aller un peu plus, mais pas comme avant."
Au fil du temps, d'autres objets d'inquiétude sont apparus. Une personne interrogée par BFMTV.com raconte par exemple avoir "changé sa montre de poignet" pour "cacher un minuscule tatouage" représentant une lettre en hébreu.
www.bfmtv.com/societe/religions/ma-femme-veut-qu-on-parte-le-quotidien-chamboule-des-juifs-francais-depuis-le-7-octobre_GN-202312070094.html
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