Auteur : Lilimarlene  

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

Joachim Du Bellay

Auteur : Lilimarlene  

Ne cherchez pas à être sage à tout prix. La folie est aussi une sagesse. Et la sagesse, une folie

Jean d'Ormesson

Auteur : Lilimarlene  

Tout homme ouvrant un livre y trouve ses ailes, et peut planer là-haut, où l'âme en liberté se meut.

Victor Hugo

Auteur : Lilimarlene  

Ce n'est pas parce qu'une femme est belle qu'on l'aime, mais c'est parce qu'elle se sent aimée qu'elle devient belle !

Jules Renard

Auteur : Lilimarlene  

Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »

Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.

Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons !

Alphonse de Lamartine

Auteur : Lilimarlene  

Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde.

Jean d'Ormesson

Auteur : Lilimarlene  

La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l’apparence de la faiblesse.

Victor Hugo

Auteur : Lilimarlene  

La disparition des êtres est un coquillage vide.
Tu le colles à ton oreille et dans ce vide quelque chose bruit.

Wajdi Mouawad