Souvent je suis triste.
Le monde n'est pas très gai.
Et moi je me désole de moi-même.
Alors je trompe mon monde en riant.
La gaité est la forme de ma mélancolie.
Si confusément que ce soit, une prise de conscience naît du mouvement de révolte : la perception, soudain éclatante, qu'il y a dans l'homme quelque chose à quoi l'homme peut s'identifier, fût-ce pour un temps.
Cette identification jusqu'ici n'était pas sentie réellement.
Puisque la haine, la sottise, le délire ont des effets durables, je ne voyais pas pourquoi la lucidité, la justice, la bienveillance n'auraient pas les leurs.