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Date : 22-10-2024 13:46:35
Organisé en Russie, le sommet des Brics affole la Maison Blanche et conforte Poutine dans ses positions anti-Occident
À partir de ce mardi 22 octobre, Vladimir Poutine va réunir, dans le cadre d'un sommet des Brics, une vingtaine de dirigeants étrangers à Kazan. Loin d'être isolée sur la scène internationale, la Russie possède toujours des alliés de taille, prêts à s'émanciper de la volonté hégémonique de l'Occident, et de la Maison Blanche en particulier.
Il est vrai que ce sommet des Brics, qui regroupe les pays émergents, est une sacrée claque pour ceux qui ont spéculé sur un Kremlin mis au ban de l’humanité après l’intervention en Ukraine et la flopée de sanctions occidentales. Comme le titre Le Monde, non sans une certaine amertume : « Poutine met en scène son non-isolement ».
Que cela plaise ou non, cette mise en scène correspond à une réalité que certains s’obstinent à ignorer. Lors de sa création, en 2009, le bloc des Brics ne comptait que quatre pays (Brésil, Chine, Inde et Russie). À ces derniers s’est jointe l’Afrique du Sud en 2010, et plusieurs autres représentants du « Sud global », dont l’Égypte, l’Iran, l’Éthiopie et les Émirats arabes unis, sans oublier la Turquie qui mange à tous les râteliers et qui a fait savoir qu’elle entendait rejoindre le groupe susdit alors qu’elle est membre de l’Otan. Même l’Arabie saoudite n’exclut pas de franchir le pas, ce qui n'est pas peu dire.
Force est de constater que les Brics, au fil des ans, ne cessent de s’élargir, non par fascination pour la Russie ou la Chine, mais en réaction à la volonté hégémonique de l’Occident en général et des États-Unis en particulier.
L’ignorer, c’est passer à côté d’une donnée incontournable sur la scène internationale, où monte une aspiration grandissante à s’extraire des enclaves soumises à la toute-puissance de la Maison Blanche et de ses petits télégraphistes.
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