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Date : 21-10-2024 20:26:38
C’est le livre choc de ces prochaines semaines. Disponible à partir du 9 novembre 2024, le premier ouvrage de Jordan Bardella, Ce que je cherche, fait déjà beaucoup parler de lui. En cause, la campagne promotionnelle massive envisagée par les Éditions Fayard.
Un accord aurait notamment été négocié avec Mediatransports, régie publicitaire de la SNCF, en vue d’un dispositif d'affichage qui doit se déployer dans 54 gares RER, entre le 25 novembre et le 1er décembre, puis dans 13 gares parisiennes et 43 gares de province, du 11 au 17 décembre.
Une mise en avant qui suscite une levée de boucliers. « La fédération exige que Gares et Connexions, via sa régie publicitaire, refuse cette campagne d'affichage au service d'un parti politique d'extrême droite, a déclaré le syndicat SUD Rail.
Sous pression, la régie publicitaire qui exploite les espaces publicitaires pour la SNCF a déjà montré de premiers signes de capitulation. Elle a, ainsi, juré ne pas être au courant que la campagne en question visait à promouvoir des livres de Jordan Bardella et promis qu’elle s’assurerait que celle-ci est bien en accord avec ses règles en étudiant tous les visuels « dans leur intégralité, que ce soit les images ou les annotations ». « Les gares sont des lieux publics, il y a donc par exemple une obligation de neutralité politique qui s'applique », a d’ores et déjà averti Alessandra Lafay, directrice de la communication de Mediatransports, semblant déjà donner des gages aux syndicats.
L’hallali médiatique
L’indignation est la même, du côté des médias de gauche. « Vincent Bolloré dans ses œuvres », a ainsi raillé 20 Minutes. Selon le quotidien gratuit, c’est l’ensemble des médias du groupe détenu par l’entrepreneur breton qui auraient été « mis au service » de la promotion du chef du « principal parti d’extrême droite ». Vincent Bolloré mettrait « les bouchées doubles » pour promouvoir le livre de Jordan Bardella. Ni plus, ni moins.
Pour appuyer ses dires, 20 Minutes renvoie ses lecteurs à l'article d’un média ami et forcément recommandable, Libération. Ce dernier aurait mené l’enquête au sein de la maison Fayard, passée sous pavillon Bolloré il y a quelques mois, et assure que l’annonce de la sortie du livre de Jordan Bardella y aurait occasionné une « quasi-guerre civile ». « On vit un moment funeste », a même témoigné anonymement un employé, à deux doigts d’évoquer le bruit des bottes et les heures les plus sombres.
Vive la liberté d'expression, vue par le fachosphère gauchiste !
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