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Date : 28-05-2024 13:07:09
"Y a-t-il des risques particuliers d’évasion ?" de Mohamed Amra : la surprenante réponse d'une juge en septembre 2023
Par Marianne Publié le 28/05/2024 à 11:49
Depuis son évasion le 14 mai dernier, Mohamed Amra poursuit sa cavale, faisant de lui le fugitif le plus recherché du pays. Alors qu'il était mis en examen pour plusieurs motifs dont « complicité de meurtre » en septembre dernier, la juge chargée de son dossier estimait à l'époque dans la fiche de renseignement du détenu qu'il ne faisait pas l'objet de « risques particuliers d'évasion »…
Il est devenu l’homme le plus recherché de France. Mohamed Amra s’est évadé le 14 mai dernier lors de l’attaque meurtrière de son fourgon pénitentiaire à Incarville, dans l’Eure. Le détenu âgé de 30 ans a été extirpé du camion qui le ramenait d’une audition avec un juge d'instruction au tribunal judiciaire de Rouen, dans le cadre de sa mise en examen pour tentative de meurtre, grâce à l’aide d’un commando armé qui a fait deux morts et trois blessés graves. Le fugitif est en cavale depuis deux semaines et la traque par les forces de police se poursuit…
En juin 2022, Mohamed Amra aurait piloté depuis la prison de Santé le meurtre d’un livreur de drogue à Aubagne, Ugur T. Marianne révélait ce lundi 27 mai comment la police judiciaire (PJ) marseillaise a démasqué son équipe , alors qu’un de ses lieutenants, activement recherché, pourrait être impliqué dans sa libération sanglante au péage d'Incarville.
Le 26 septembre dernier, Mohamed Amra surnommé « la Mouche » est transféré de la Santé au tribunal judiciaire de Marseille sur la base d'une enquête policière. À cette occasion, le détenu mis en examen pour « complicité d‘enlèvement séquestration, détention arbitraire d’otage, complicité de meurtre avec préméditation en bande organisée » et risque la prison à perpétuité. La juge réclame alors sa mise en détention et son placement à l’isolement à la prison des Baumettes, à Marseille, tandis que Mohamed Amra reste muet pendant ses interrogatoires, évoquant son « droit au silence ».
Mais un fait très surprenant au regard de sa cavale actuelle a attiré notre attention. Dans la fiche de renseignement qui accompagne alors le détenu, la magistrate avait coché la case « non » à la question : « Y a-t-il des risques particuliers d’évasion ? »…
Un peu moins de huit mois plus tard, Mohamed Amra parvenait pourtant à disparaître dans la nature à l'issue d'une évasion mortelle… De quoi valoir au fugitif d'être visé par une notice rouge d'Interpol.
la magistrate avait coché la case « non » à la question : « Y a-t-il des risques particuliers d’évasion ? »…
La faute aux réseaux sociaux ?
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