Cité des Arts
"Autour du Cantique des Cantiques"
Œuvres de Palestrina – Guerrero - Monteverdi – Grandi - Dumont – Casals - Fouché
Ensemble Arianna, avec la participation d’Ars Vocalis (Pôle d’Art Vocal de l’Ensemble Arianna)
Quatuor de sacqueboutes
Luc Gaugler : violone et basse de viole
Alain Cahagne : orgue positif
Marie-Paule Nounou : direction et clavecin
Dans le cadre de la Résidence du compositeur Jean-Marc Fouché à la Cité des Arts
Extraits de l'ouvrage :
L'époux :
Tu me fais perdre le sens,
ma sœur, ma fiancée,
tu me fais perdre le sens !
par un seul de tes regards,
par une seule perle de ton collier.
Que ton amour a de charmes,
ma sœur, ma fiancée.
Que ton amour est délicieux... Plus que le vin !
Et l’arôme de tes parfums
Plus que tous les baumes !
Tes lèvres, ma fiancée,
distillent le miel vierge.
Le miel et le lait
sont sous ta langue,
et le parfum de tes vêtements
est comme le parfum du Liban.
Que tes pieds sont beaux dans tes sandales,
filles de prince !
La courbe de tes flancs est comme un collier,
œuvre des mains d’un artiste.
Ton nombril forme une coupe,
où le vin ne manque pas.
Ton ventre, un monceau de froment,
de lis environné.
Tes deux seins ressemblent à deux faons,
jumeaux d’une gazelle.
Ton cou, une tour d’ivoire.
Tes yeux, les piscines de Heshbôn,
près de la porte de Bat-Rabbim.
Ton nez, la tour du Liban,
sentinelle tournée vers Damas.
Ton chef se dresse, semblable au Carmel,
et ses nattes sont comme la pourpre ;
un roi est pris à tes boucles.
L'épouse :
Mon bien-aimé est frais et vermeil,
il se reconnaît entre dix mille.
Sa tête est d’or, et d’un or pur,
ses boucles sont des palmes,
noires comme le corbeau
Ses yeux sont des colombes,
sur l’eau d’un bassin,
se baignant dans le lait,
posées sur un océan.
Ses joues, des parterres d’aromates,
des massifs parfumés.
Ses lèvres, des lis ;
elles distillent la myrrhe vierge.
Ses mains des globes d’or,
garnis de pierre de Tarsis.
Son ventre, une masse d’ivoire,
couverte de saphirs.
Ses jambes, des colonnes d’albâtre,
posées sur des bases d’or pur.
Son aspect est celui du Liban,
sans rival comme les cèdres.
Ses discours sont la suavité même,
et tout en lui n’est que charme.
Tel est mon Bien-aimé, tel est mon ami,
filles de Jérusalem.