Avec la Danse mystique se poursuit la redécouverte des œuvres de Charlotte Sohy, dont on a entendu avec ferveur, il y a quelques années, la Symphonie « Grande Guerre ». Saint- Saëns, qui était mort depuis peu lorsque fut créée cette danse, nous a laissé pour sa part trois concertos pour violon, qui sont tous des sommets de virtuosité. Composé pour le grand Pablo de Sarasate, le Troisième, sans doute le plus lyrique, fait la part belle à la mélodie. Ravel, lui, avait cinq ans lorsque fut créé ce concerto, et c’est de l’orchestre qu’il fut un virtuose comme en témoignent les pages réunies dans ce programme. La Rapsodie espagnole et bien sûr le Boléro font crépiter les rythmes d’une Espagne on ne peut plus enchantée, cependant que La Valse porte à l’incandescence toutes les séductions de la musique viennoise.

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