“Ne serait-ce qu’une fois hélas
Ne serait-ce qu’un instant fugace
Aurais-je su toucher “La Grâce” ?
Aurais-je su toucher les gens
Autant que ceux qui m’ont touché ?
Trouver la part d’humanité qu’on a tous indifféremment”
Ces mots resteront les derniers que vous entendrez à jamais sur un « disque » d’Alain Chamfort. Après“L’Impermanence”, Alain Chamfort n’enregistrera plus d’album. Et c’est lui qui en a décidé ainsi. Ce n’est pas qu’il ne composera plus ni n’enregistrera plus. Mais sans doute plus un “album”.
Point d’orgue à une carrière discographique démarrée il y a un peu plus de 50 ans, “L’Impermanence” ressemble à une œuvre majeure. Profonde. Poignante. Interprète un peu malgré lui, ce compositeur d’exception a toujours inspiré les grands auteurs à travers les décennies.
De Serge Gainsbourg à Pierre-Dominique Burgaud (dont l’écriture atteint ici des cimes peu fréquentées) en passant par Jacques Duval (qui signe avec “Tout s’arrange à la fin” un retour inattendu), on est au fond en droit de se demander qui aura “inspiré l’autre” ?
Alain Chamfort livre ici un album tel un acte de courage, un pied de nez à l’époque. Car ici, le moindre mot, la moindre note, le moindre son ne sont pas nés…