Musée d'Art Brut :
exposition temporaire Hélène Arnal
Il suffit de tendre la rétine, comme on écarquille l’oreille, pour en apprendre sur l’artiste, son monde, son imaginaire, sa manière… Ainsi, s’il appert qu’elle possède une solide formation artistique (elle n’est pas brut, plutôt singulier, mais au féminin, voyez), il est aussi évident qu’elle préfère l’école buissonnière, voire l’école poubellière !
L’artiste aime en effet à travailler à partir de bouts de ficelles, bois flottés, perles, colifichets, broderies, chutes de tissus et carton, beaucoup de carton. Tout un tas de bricoles qu’elle assemble, fusionne en des sculptures chamarrées sur pied ou murales, peintures en bas-relief, collages et autres tableaux…
Son inspiration : "Ce qui me passe par la tête, les idées me viennent toutes seules." Débrouillez-vous avec ça ! Faut qu’on écoute mieux l’expo. Toreros, taureaux, bateaux, Andalouses, gitanes, créatures mythologiques, icônes religieuses, on est en terrain connu et aimé. Installée depuis longtemps à Lansargues, Hélène Arnal est la compagne, comme le savent déjà sans doute, les aficions, de Jacques Durand, l’ancienne plume tauromachique de Libération.
"Je suis forcément imprégnée de la culture méditerranéenne et camarguaise, je vis dedans." Néanmoins, elle confie ne plus fréquenter le pèlerinage de Sara la Noire, aux Saintes-Maries-de-la-Mer, qu’elle a beaucoup fréquenté, ni ne plus rien faire qui a trait à la tauromachie, ni aller voir de corridas. "Maintenant je suis sur autre chose. L’inspiration ne s’est pas tarie, elle a juste évolué !"
Désormais, pour des raisons également d’espaces (sa maison lansarguoise et son atelier lunellois), elle privilégie le dessin sur des formats plus modestes. En attendant, au Musée d’art brut, elle n’a pas baissé le volume. Ça bavarde aux cimaises. Chouette barouf !
Entrée : 8.00 €