Auteur : Breizh  

Il y a 50 ans jour pour jour, le Portugal renversait le dictateur Salazar lors de la “Révolution des œillets”, avec l'aide de militaires pro-démocratie, et mettait fin à 48 ans de dictatures fascistes (Carmona puis Salazar). Cette révolution a apporté au Portugal une Constitution démocratique prohibant tout parti fasciste, l'entrée dans l'UE, et la liberté à ses ex-colonies africaines.

Mais la démocratie est un éternel combat: aujourd'hui le parti fasciste “Chega”, raciste, misogyne, homophobe, conspirationniste et populiste (il affiche la tête de ses adversaires politiques barrée d'une croix rouge), veut s'imposer avec l'aide de Poutine. Comme au FN, le soutien à Poutine est plus discret depuis 2022 (officiellement Chega soutient l'Ukraine), mais sa tête de liste aux Européennes est ouvertement poutiniste. Sa première revendication est de supprimer de la Constitution portugaise l'interdiction des partis fascistes. Outre Chega, Poutine s'appuie sur la coalition de gauche europhobe “CDU” (communistes et Verts portugais), en pleine déconfiture.

Déconfiture d'abris cocos ?

Etonnant quand même que les europhobes souhaitent se faire élire aux européennes.

Auteur : Breizh  

Le 25 avril également, mais en Italie, c'était l'anniversaire de la chute du fascisme, allié à Hitler et coupable du génocide des Italiens juifs. L'exécution sommaire de Mussolini en 1945 fut sordide, mais la chute du fascisme a permis la renaissance de la démocratie parlementaire italienne, avec aujourd'hui une industrie dynamique et une justice très indépendante, qui a quasiment jugulé la mafia.

Là encore, la lutte n'est pas finie: après l'affairiste Berlusconi qui tenait 100% de l'audiovisuel, le populisme risible du M5S, et l'extrême-droite poutiniste de Matteo Salvini (proche du FN), il y a aujourd'hui une dirigeante ouvertement néo-fasciste: Giorgia Meloni. Contrairement à Salvini, elle refuse de vendre l'Italie à la Russie et à la Chine, soutient l'Ukraine, et reste résolument européenne, mais le reste est plus sombre: elle a tenté d'obtenir les pleins pouvoirs, elle a placé ses gens à tous les postes de pouvoir, elle a pris la main sur les médias publics, et elle est en train de supprimer les droits des femmes dont le droit à l'avortement.

Droit dont sa mère n'a visiblement pas pu bénéficier.

Plus sérieusement, pourquoi les leaders extrémistes européens de ce bord se teignent souvent en blond(e)s ? (France, Italie, Pays-bas...)

video.lefigaro.fr/figaro/video/emmanuel-macron-designe-le-rassemblement-national-comme-le-parti-de-lappauvrissement-collectif/
C'est clair, non ?

"Le Premier ministre devrait bientôt débattre avec le président du Rassemblement national. Jordan Bardella était demandeur et Gabriel Attal a fait savoir par son entourage qu’il "ne se déroberait pas"."
www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-edito-politique/gabriel-attal-devrait-affronter-prochainement-jordan-bardella_6488660.html
Reste à savoir si l'inculture de l'un sera masquée par son art de l'esquive.