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Date : 22-08-2024 17:23:46
Les arrêtés des maires qui interdisent le port de burkinis, ces tenues de bain affichant ostensiblement un courant religieux sur les plages publiques, ont été presque tous suspendus par le Conseil d’État. L’exception était la Corse. En 2016, le maire de Sisco avait pu maintenir son arrêté, en raison d’affrontements sanglants (au sens propre) qui s’y étaient déroulés sur fond de port de burkinis. Les protestations de la Ligue des droits de l’Homme étaient restées vaines.
Sans doute encouragés par ce précédent, deux maires de Corse ont pris cet été des arrêtés anti-burkini.
Aussitôt, la préfecture de Corse en a demandé l’annulation, se basant sur la jurisprudence du Conseil d’État et notamment sur l’absence de « risques avérés » de troubles à l’ordre public.
Le 19 août dernier, le Tribunal administratif (TA) de Bastia n’a pas tardé à suivre. En revanche, le TA de Nice semble faire de la résistance : le 20 août, il a validé à nouveau l’arrêté du maire de Mandelieu-la-Napoule, malgré la décision du Conseil d’État de le suspendre l’an passé, faute de « risques avérés ».
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